Originaire de Haute Côte-d’Or, Loïc Rousval fait depuis des années la pluie et le beau temps sur C News, et depuis peu sur France Télévisions. Monsieur Météo se livre à Monsieur en Bourgogne.
Qu’il lui paraît loin son stage d’observation de troisième. Loïc découvre cette année-là l’univers des médias chez Radio Escargot à Venarey-les-Laumes (devenue Auxois FM). C’est le déclic. Loïc se fait les dents derrière un micro plusieurs années durant dans plusieurs radios associatives de la région (Radio Coloriage, RCF, Radio Campus) avant de devenir le tolier d’Europe 2 Bourgogne. Un premier « vrai boulot d’animateur » qui lui permet de se faire remarquer auprès de la direction des programmes de la radio du groupe Lagardère. Mais avant qu’on ne puisse lui confier une case nationale, on lui demande de faire « un passage obligé par la station de Marseille ». Souvenir mitigé pour Loïc, qui se qualifie volontiers de « gars du nord » : « Mes vacances d’été, je les passe en Écosse, s’amuse-t-il. J’aime sa campagne et sa verdure, qui me rappellent mon Auxois natal ».
2006, Loïc a seulement 25 ans quand il touche le Graal en animant à Paris sa première tranche nationale. Il se fait rapidement débaucher par M FM pour « deux belles années » où il impose son ton enjoué mais posé. Une signature vocale qu’il garde au gré des différentes radios sur lesquelles on va le retrouver à partir de 2009 quand M FM connait quelques difficultés financières. « J’ai eu la chance travailler quasi-non stop. C’est finalement un petit monde et cela m’a amusé de pouvoir m’adapter aux différents formats d’antenne. » Loïc Rousval fait le grand écart radiophonique en passant de Rire et Chansons au Mouv sans oublier un tour de France des locales de France Bleu. « Je me suis alors rendu compte que j’avais fait un peu le tour du sujet. Radio musicales, tranches de talk, sur des formats jeunes puis plus adultes. »
À seulement 30 ans, notre Bourguignon qui a déjà 15 années de radio derrière lui veut relever un nouveau challenge. « Certains confrères me répétaient que je devais tenter la télé. Je n’y avais jamais réellement pensé et puis j’avoue que j’appréciais me cacher derrière un micro et avoir ma petite tranquilité hors antenne. Mais quitte à tenter sa chance, autant le faire bien car la télé, c’est vraiment un autre métier et il demande un apprentissage. » Loïc se forme alors au CFPJ, école de journalisme parisienne réputée. « Une formation très ciblée, sur la présentation des flashes et des journaux. Elle m’a été précieuse car m’a fait prendre conscience que le message ne passe plus uniquement par la voix mais aussi par la gestuelle. Cela demande d’être dans la maîtrise de son corps, avec des gestes calmes. » C’est d’autant plus important que Loïc se voit proposer de faire ses débuts à la météo « grâce à [son] ami Pascal Hernandez qui bossait à la Chaîne météo ». C’est le déclic. « La météo, si tu n’aimes pas ça, tu ne la présentes que quelques mois. Je me suis d’entrée passionné pour l’exercice. Cela touche tout le monde au quotidien. Et le travail avec les météorologues est tellement pointu. C’est d’autant plus concernant de nos jours avec le changement climatique. Cela fait parfois flipper, mais cela a le mérite de ne jamais être décevant », ironise le présentateur, bien installé depuis 2016 sur C News.
« J’irai me cacher dans ma maison à Semur-en-Auxois »
Mais comme s’il ne lui suffisait pas de faire les beaux jours de la météo de la chaîne d’info du groupe Canal, on le découvre durant les fêtes de fin d’année en lieu et place de Laurent Romejko, le Monsieur Météo de France Télévisions, dans l’émission quotidienne Météo à la Carte. « Tout en continuant C News, devenir la doublure de Laurent [ndlr : être son remplaçant pendant ses congés et absences] est un sacré honneur. C’est une émission de référence sur la météo mais qui bénéficie d’une grande partie magazine. C’est vraiment un exercice que j’adore. » Avec un pique d’audience à près de 1,6 million de télespectateurs juste après Noël, pas sûr qu’il parvienne à conserver la tranquillité qui lui est si chère dans la rue. Mais sa notoriété ne lui fait perdre ni son sourire ni son calme légendaire. « J’irai me cacher dans ma maison à Semur-en-Auxois. » Pourvu qu’il y amène le beau temps.