Eric Carpentier prend les rênes du festival international des Écrans de l’aventure, coorganisé par La Guilde et la Ville de Dijon. 20 000 entrées sur 4 jours au cinéma Olympia, expositions et rencontres-débats essaimant dans les quartiers, sport extrême, science, humanitaire et nature : le souffle de l’action et de l’engagement à portée de tous.
Un grand frère qui rallie Paris à Phnom Penh en moto, les livres de Sylvain Tesson… Eric Carpentier est vite rattrapé par cette envie d’aller voir ailleurs, assez classique après les études, de droit en l’occurrence. « J’ai toujours été tête en l’air et attiré par l’école buissonnière. »
Il rejoint logiquement La Guilde pour développer son programme de service civique à l’international, aujourd’hui l’une des ONG les plus engagées avec près de 1 000 départs volontaires par an. Avant de se consacrer aux Écrans de l’aventure, notamment comme présentateur des films projetés ou expert VOD.
Suite au départ en retraite de Cléo Poussier-Cottel, figure historique, Eric prend cette année la coordination du festival. Résultat imprévu : « Cette attache profonde avec la Bourgogne m‘a amené à reprendre une ferme en ruine tout au nord de la Côte d’Or, dans le Parc national de forêts. »
« Lâcher simplement les amarres. »
Côté voyage, pour financer un programme de foot dans un orphelinat en Inde, il entame une traversée de la France balle aux pieds. Un Lille – Marseille en tapant dans un ballon qui lui vaudra le rude franchissement d’une Bourgogne en plein hiver.
Enchaînant avec un vagabondage en 2CV de presque deux ans en Amérique du sud, Eric se lance dans le journalisme en atteignant Valparaiso. « On peut jouer au ballon en Amérique centrale et dormir le soir chez le gardien. L’émerveillement devant les paysages, ce sentiment d’accessible liberté, découvrir que les rêves sont possibles et les horizons ouverts, ce parcours m’a conforté dans mon aspiration à exercer plusieurs métiers et vivre plusieurs vies. »
Un conseil ? « Partir. Les premiers mètres suffisent à lever l’inquiétude. Marche ou bateau, le corps s’habitue après une courte mise en route de quelques jours. Ce n’est pas compliqué. Je suis récemment parti de Paris à Brest sans montre ni téléphone, avec juste un hamac et le brin d’herbe entre les dents. Lâcher simplement les amarres. »
Les Écrans de l’aventure transmettent une énergie parfois salvatrice. « On en ressort en se disant « Oui, je peux le faire. » Traverser le monde, lancer son activité. Changer de route. Ou déclarer sa flamme à l’être aimé. »
Programme intégral : www.lesecransdelaventure.com – la-guilde.org