Mountain bike, VTT, BMX, assistance électrique, gravel ou route, Christopher Wooldridge propose le must du vélo dans ses deux boutiques de Dijon Nord et Dijon centre-ville. Compétiteurs, flâneurs du dimanche, cyclistes urbains, enfants ou seniors, le vélo que vous n’imaginiez même pas vous attend déjà.
Quand, à dix ans, Chris Wooldridge débarque en France de son Angleterre natale, il ne parle pas un mot de français. « C’est chaud mais tu deviens bilingue du jour au lendemain. Quand ils n’ont pas le choix, les enfants apprennent vite. » Quittant l’école après le brevet (« ce ne fut pas la meilleure décision de ma vie »), Chris travaille en saisons, dirigeant le parc de location de vélos d’un camping en Vendée, gérant le bar-restaurant, assurant les travaux d’entretien. Il retournera en Angleterre, mais la France lui manquera vite. « Je me suis installé à Dijon pour sa proximité avec la montagne et l’Italie, un pays exceptionnel pour le vélo. Les Italiens accueillent les touristes vététistes les bras ouverts. »
Avec ses coéquipiers, Chris s’éclate en enduro niveau coupe de France, des parcours type trail ou rallye automobile pouvant s’étaler sur plusieurs jours. Avec une préférence pour les paysages transalpins de Finale Ligure, à deux heures de Nice. « La Bourgogne, idéale pour le VTT, nous a fait découvrir des combes splendides, mais il faut pédaler beaucoup plus. »
Le vélo électrique s’y avère utile, histoire d’aller plus vite et plus loin que la course à pied, avec un pilotage exigeant niveau cardio et musculaire. « On passe en oubliant la puissance de la machine sur des chemins où l’on ne s’aventurait pas auparavant. » À Dijon, le vélo est désormais un moyen de locomotion à part entière. Avec un cargo, on emmène les enfants à l’école en économisant le gasoil, sous réserve d’un bon équipement et de bons réglages : « Pas de casse mécanique, pas de casse humaine ». Chris assume ce positionnement haut-de-gamme. « Pour un vélo acheté en l’état, neuf sont montés calibrés à la carte. » Fin connaisseurs, les clients investissent des sommes élevées. « Nos premiers prix sont à 500 euros, le ticket moyen à 2 500 mais certains dépassent les 15 000 euros. Je vends les marques que j’aime, je ne pourrais pas travailler 80 heures par semaine si elles ne me passionnaient pas. » Scott et Santa Cruz, marques suisse et américaine, cartonnent, robustesse oblige. « Les gens veulent un vélo exceptionnellement fiable, qui ne nécessitera aucune révision de leur vie. » Avec deux magasins et un troisième en association, Chris fédère une communauté : « Les clients se sentent chez eux, nous offrons une convivialité et des services introuvables sur internet ». Demain, il pourrait bien développer des voyages à vélo clés en main avec camps de base gérés à l’année. À Morzine, dans le Sud, et en Italie bien sûr.
13, impasse de Reggio à Dijon / chris-bike-dijon.com